Le thème était illustré par toutes sortes de réalités du judaïsme rural alsacien dont les mois de septembre successifs égrènent les divers aspects depuis une bonne vingtaine d’années.
Au départ de la salle du Chapitre de Neuwiller les visiteurs ont pu découvrir les traces visibles du judaïsme local grâce à un parcours menant de l’ancienne synagogue aux deux cimetières juifs, en passant par les maisons ayant appartenu à des familles juives.
Deux expositions, l’une temporaire, l’autre permanente, illustraient le thème, ainsi qu’une video réalisée par une personne originaire du lieu.
Un concert en fin d’après-midi mettait en valeur des tranches de vie dans la tradition ashkénaze, en des contes qui mettaient en scène les personnages traditionnels de la communauté juive, dont le rabbin. Une deuxième partie installait un dialogue entre la musique klezmer et trois psaumes. Rose Bacot, instrumentiste inspirée disait vouloir faire entendre « une musique et un texte différents » et complémentaires. De sa série de clarinettes elle tirait une belle variété d’ambiances, recueillies et parfois dansantes, alternant avec des textes en hébreu, en yiddish et en français, le tout sans aucune note. Enfin, sa conclusion proposait un « chant de la mère » qu’elle encourageait les auditeurs qui le connaissaient de l’accompagner, c’est ainsi que s’est levé un discret murmure dans la salle, apportant une belle conclusions à cette instructive journée.