Mozart et ses contemporains

Une grande partie des compositions s’appuyaient sur un fond d’orgue, l’instrument étant tenu, à tour de rôle, par plusieurs membres du choeur. Oeuvres souvent assez brèves, de la main de deux générations de Mozart et de Haydn, parmi d’autres, très représentatives de la musique liturgique autour de l’époque baroque, aux harmonies plaisantes. 

         D’autres, moins nombreuses, étaient interprétées a capella, reconnaissant plus de place encore aux exigences vocales. Parmi celles-ci, deux monuments de la culture vocale, ont offert d’éblouissants moments de grâce : Le Miserere de G. Allegri avec sa complexitéharmonique et ses hauteurs redoutables, en particulier pour les sopranos et le motet « Singet dem Herrn » de J.S. Bach où choeurs doublés, solistes (très impressionnants), choral luthérien et variations harmoniques venues de toutes parts (d’où de fréquents déplacements et replacements des choristes) aboutissent à une oeuvre prodigieusement exigeante et riche. De façon bien compréhensible quelques rides, fruit d’une tension quasi permanente, ont pu apparaître sur ce visage musical, vite effacées par le retour à une sérénité bienfaisante. 

La dernière oeuvre duprogramme quittait les terres de l’Europe baroque traditionnelle avec un poème en anglais d’une jeune compositeur letton. On y retrouve, sans surprise, certaines pratiques esthétiques contemporaines, par exemple scandinaves, et comme la mémoire harmonique de temps passés. Le bis (l’Ave verum de W.A. Mozart), réponseà la longue ovation du public, affichait la même ambiance apaisée qui a, sans aucun doute, accompagné les auditeurs de ce beau dimanche, sur le chemin de leur retour.

Et, de surcroît, ils ont spontanément interprété des chants populaires harmonisés au cours du verre de l’amitié qui réunissait chanteurs et auditeurs.

Pierre BOULAY

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Nos prochains concerts

Dimanche 19 mai, à l’église protestante de Bouxwiller, récital du pianiste Mario Thinnes.

Dimanche 16 juin, à l’abbatiale de Neuwiller-lès-Saverne,  Dixit Dominus de G.F. Haendel par la Maîtrise du CNR (Conservatoire de Strasbourg)Plus d’information dans le prochain Carnet de Notes.